Quelles sont les implications du changement d'heure ? Outre le "on recule, on avance, on dort une heure de plus ou de moins, attends, laisse moi réfléchir", cher à Gad Elmaleh, dans ma petite vie, le passage à l'heure d'hiver implique surtout d'aller courir le soir, de nuit.
Mardi c'était donc ma première sortie de nuit depuis un bail. Comme si cela ne suffisait pas, il pleut par rafale. Loin de moi l'idée de déclarer forfait, bien au contraire, j'y trouve le moment propice pour tester la course avec ma frontale.
Le tout c'est de s'y mettre. Une fois les premiers hectomètres passés, les jambes se dérouillent, les articulations sont plus souples. Il n'y a pas un chat sur la piste cyclable que j'emprunte, pas besoin de frontale, la lumière des quelques réverbères suffit.
Je rentre dans les bois, je mets ma frontale qui n'éclaire pas des masses, il faudra peut être penser à changer les piles. Le vent et la pluie me fouette le visage, ça requinque. Je cours sans me soucier de ma vitesse ou de ma fréquence cardiaque, je dois être vigilant pour mettre les pieds aux bons endroits.
Heureusement je connais bien le chemin, je n'essaie pas d'éviter les flaques d'eau puisque les feuilles mortes qui jonchent le sol rendent ce dernier uniforme sous le faisceau de ma lampe. Je sens l'eau qui clapote sous ma foulée. Un bruit, comme un craquement dans le fond des bois qui m'entourent, me fait hâter le pas.
Je sors de la forêt. Les lumières du rond point où je débouche m'éblouissent, il ne pleut plus. La parenthèse se referme, je foule à nouveau ce bitume dur et détrempé, j'emprunte tantôt le trottoir, tantôt la route, essayant d'éviter les phares des voitures. Je me sens finalement assez proche du lapin ce soir.
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