dimanche 18 septembre 2011

En avant les histoires

Aujourd'hui c'est décidé: je cours. L'envie me prend subitement alors que je suis bien occupé à faire des choses bien plus captivantes. Il faut dire qu'en ce moment je me disperse beaucoup, comme si j'avais 50 idées à la minute.

Je ne prends pas le temps d'enfiler un short, tant pis je reste en jean. J'aurais voulu en mettre un que je n'aurais pas pu, je n'ai pas amené mes affaires. Heureusement j'ai des baskets aux pieds, je serai quand même plus à l'aise avec.

J'enfile une montre qu'on me prête et la ceinture cardio. Je suis très impatient et j'ai décidé d'y aller à fond. J'ouvre la porte-fenêtre, me voilà sur la terrasse. Je consulte ma montre: 133 pulsations par minute, je me suis connu plus calme. Mais je me sens bien. Le temps est idéal, je décide d'aller au moins jusqu'au portail tout là-bas et peut être même ferai-je le retour en courant, on verra.

Je fais le vide dans ma tête et je me lance. J'essaie de me rappeler tout ce que les anciens m'ont déjà expliqué: bien respirer et ne pas se focaliser sur la montre par exemple. J'inspire et j'expire à fond, essayant de bien m'oxygéner, mais il n'y a rien à faire le naturel revient vite, j'ahane, ma respiration est saccadée. Pour la montre c'est pareil, je garde les yeux rivés dessus, et le cardio monte vite, très vite: 174bpm puis 183. Pourtant je continue de parler, je suis euphorique: je traverse la forêt, j'escalade les rochers, je monte en haut de la montagne. Je raconte tout ce qui me passe par la tête, et il en passe des choses.

J'atteins le portail, content d'être aller à fond. Je fais une pause le temps d'évaluer le parcours semé d'embûches que je viens de franchir. J'en profite également pour récupérer. C'est décidé je fais aussi le retour en courant. ça descend et je connais le chemin c'est beaucoup plus simple. Je prends une variante par l'herbe puis sous les arbres, tout ça me ralentit à peine. Quelques minutes plus tard je suis arrivé et déjà je pense à autre chose. Un dernier coup d'oeil sur la montre, je me dis que décidément je ne comprends rien à ces aiguilles qui tournent. Je ne suis même pas impressionné par les 179 mètres que je viens de parcourir à la vitesse de 4.1 km/h. Mais les chiffres ne m'évoquent rien, je préfère la joie d'avoir couru avec mon papa. Impression fugace remplacée très vite par une envie subite d'aller jouer aux playmobils.






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