vendredi 24 juin 2011

I have a dream !

Eh oui, moi aussi je fais des rêves, et des rêves beaucoup plus captivants que Martin Luther King.

Cette nuit je me suis en effet qualifié pour les jeux Olympiques de natation, dans une discipline qui n'existe que dans ces moments où l'esprit disjoncte: le 800m brasse. Alors, pourquoi la natation me direz vous ? Peut être qu'il faisait chaud cette nuit là, je ne sais pas. Toujours est-il que je suis qualifié et que je n'ai pas le droit de me dégonfler, d'ailleurs je n'ai pas à m'en faire: je ne dépareille pas parmi toutes ces grands nageurs battis en armoires à glace, et je me suis entraîné dur pour en arriver là (même si je n'ai pas mis les pieds dans une piscine depuis un certain temps). Pas une seule seconde je ne doute de la véracité des événements qui se déroulent sous mes yeux, ou du fait que j'aurais pu usurper ma place. Je suis là parce que je le mérite, ça ne fait aucun doute.

Je suis à ligne d'eau n°8, celle complètement à droite, la moins bien placée comme le savent tous les bons nageurs. Qu'importe c'est moi le meilleur. Je m'aperçois bien vite que la piscine manque d'eau, à tel point que devant moi on voit la moquette. Oui, c'est bien connu au fond de la piscine y a toujours de la moquette. Heureusement les juges-arbitres s'en sont aperçus et nous dispensent du plongeon de départ qui pourrait causer quelques dégâts fort dommageables pour la suite de la compétition.

Le top départ est donné et ma première constatation est que ce n'est pas pour rien qu'on nage dans l'eau, la brasse sur moquette ce n'est guère pratique, ça n'avance pas et ça râpe beaucoup le torse. Cela dit le crawl n'aurait pas était franchement mieux et le papillon sûrement pire, il y a quand même une logique dans les rêves. Au bout d'un temps considérable j'arrive enfin en bout de ligne. Le virage demande beaucoup de contorsions, à tel point que je finis par abandonner l'envie de le faire correctement. Dire que mes virages était tellement fluides dans l'eau.
Alors que j'en termine avec ma 2ème longueur, les lignes d'eau 1 et 2 en ont déjà terminé du 800m. Tout en continuant à nager sur la moquette je me dis que c'est impossible: je suis imbattable, c'est moi le meilleur. Où se situe donc la supercherie ?
Non ! c'est incroyable !! la piscine est en pente, les lignes d'eau les plus à gauche ont de l'eau, mais le niveau diminue en allant sur la droite. Et moi je n'ai rien, à part la moquette, que visiblement j'ai dû pas mal fumer avant de me coucher.

J'en finis enfin avec mes 800m de brasse-moquette, je suis outré, je sors de la piscine le torse rougit par la friction avec la moquette. Je me précipite vers les juges-arbitres et j'explique mon problème. Ceux-ci ne me répondent calmement que c'est comme ça, que oui la piscine penche, mais qu'on ne va pas en faire une maladie et qu'on va pas refaire les jeux olympiques juste pour ma pomme.

Mon rêve de gloire Olympique se finit comme ça, dans la frustration. Je n'aurai jamais de médaille surtout en natation.





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